PRÉSENTATION
ROYAN
LA PROFESSEURE DE FRANÇAIS
de Marie Ndiaye
avec Nicole Garcia
mise en scène Frédéric Bélier Garcia
IL EST UNE REINE EN AVIGNON, Nicole Garcia
Dans mon panthéon : Royan – García à rejoint Zerline – Moreau
Un sommet de mon être de spectateur.
Une interprète immense.
Daniel Besnehard
» C’est une belle fin d’après-midi, un après-midi de printemps à Royan, et une femme rentre chez elle dans la lumière dorée du boulevard. Elle arrive du lycée où elle enseigne le français.
Elle commence à monter l’escalier pour rejoindre son appartement quand elle s’arrête soudain : elle a entendu, perçu plutôt, les signes infimes de la présence d’un couple sur son palier, un étage plus haut. Elle distingue le bruit de leur respiration, sent leur présence et, bien qu’ils ne parlent pas, elle les reconnaît, elle sait sans doute possible qui sont ces gens.
Elle reste immobile, figée dans son mouvement, dans son intention de regagner paisiblement son appartement. Elle comprend qu’elle ne peut pas rentrer tant que ce couple est là, à l’attendre. Car elle a tout fait, jusqu’à présent, pour éviter de les rencontrer. Ils lui tendent un piège en osant venir jusque chez elle, piège dans lequel elle est résolue à ne pas tomber, quitte à errer la nuit entière dans Royan ou à demeurer, même, clouée sur les premières marches de l’escalier, pétrifiée à la fois par sa détermination de ne pas affronter ces intrus et par le flux de ses réminiscences, visions, hantises.
Le monologue de cette femme se déroule durant ce moment- dans cet espace de temps qui s’étire, cesse d’être mesurable ou perceptible pour elle. Elle s’adresse aux deux êtres qui sont là-haut, un homme et une femme : ils sont les parents d’une de ses élèves, Daniella, qui s’est jetée par la fenêtre un mois auparavant, qui en est morte. Les parents veulent désespérément une explication, des raisons, un sens au suicide de leur fille. Elle, la professeure, estime qu’elle n’a rien à leur dire.
Néanmoins elle leur parle de Daniella telle qu’elle l’a connue et beaucoup aimée et, plus encore, d’elle-même, née et élevée à Oran. Elle raconte ou, plutôt, tente de reconstituer ce qui l’a conduite d’Oran à Royan et pourquoi elle refuse d’endosser la moindre responsabilité dans la mort de Daniella même si, d’une certaine façon, elle s’est toujours vue, reconnue en cette élève. Ce faisant, presque à son corps défendant, c’est une Déploration de Daniella qu’elle invente, une sorte de prière profane pour que cette jeune fille, où qu’elle soit, trouve enfin la paix. «
Marie NDiaye
Nicole Garcia incarne un texte « hautement puissant qui peut être dangereux à traverser »
LePoint.fr
De sa voix chaude et rugueuse, pressée, la comédienne porte la langue fulgurante de Marie NDiaye.
LeParisien.fr
Une écriture taillée dans un diamant fauve, qui soulève plus de mystères qu’il n’en résout. C’est un cadeau pour Nicole Garcia.
LeMonde.fr
Écoutez l’interview de Nicole Garcia dans La Matinale de France Inter (à partir de 11:09)
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Décor Jacques Gabel
Lumières Dominique Bruguière assistée de Pierre Gaillardot
Son Sébastien Trouvé
Collaboration artistique Caroline Gonce, Sandra Choquet
Collaboration au jeu Vincent Deslandres
Costumes Camille Janbon
Production
– Les Visiteurs du Soir
Coproduction
– Festival d’Avignon
– Compagnie Ariètis 2
– Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur
– La Criée Théâtre national de Marseille
– Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne
– Théâtre de la Ville – Paris
– La Comète – Scène Nationale de Châlons-en-Champagne
– La Maison/Nevers, Scène conventionnée Arts en territoires en préfiguration
– Théâtre de Villefranche-sur-Saône Scène conventionnée art et création
Soutien à la résidence
La Ferme du Buisson – scène nationale de Marne-la-Vallée
Espace Michel Simon – Noisy-le-Grand
EN TOURNÉE
BOOKING
Sophie Hossenlopp
sophie.hossenlopp@visiteursdusoir.com